Joseph de l’Escaille (1751-1818) était capitaine des volontaires wavriens lors de la révolution brabançonne. Un de ses fils, François (1780-1843) se distingue lors des journées de septembre 1830. Installé dans une gouttière de l’Hôtel Belle-Vue, il abat, à lui seul, plus de vingt grenadiers hollandais au fur et à mesure qu’ils passent la tête hors du ravin du parc pour lâcher leurs coups de feu sur le peuple.
Trois hommes chargent ses fusils. Il est légèrement blessé au cours de cette action. Son frère Henri-Joseph-Benoît (1785-1858) lègue son hôtel de la rue de Bruxelles. L’hospice des Frères de L’Escaille y est ouvert le 1er mars 1860. Il est resté en activité pendant plus d’un siècle. En effet, il a été transféré au Home « La Closière » en 1964. Aujourd’hui, les bâtiments sont occupés par les bureaux du CPAS, de la Croix-Rouge et d’Infor-Famille.

Lors des campagnes de 1815, l’hôtel particulier servit d’ambulance. Seutin (chirurgien-major de l’armée impériale), l’officier de santé Simonart et le chirurgien Rayée y travaillent tous trois.

Depuis 1987, la cour à l’arrière de l’Hôtel de l’Escaille est habitée par la Crapaute, qui signifie en wallon petite fille chipie et moqueuse. La scène est composée d’une jeune adolescente accroupie près du bassin en forme de feuille de nénuphar et qui tend la main vers un crapaud. L’ensemble doit représenter l’assistance au petit être laid et démuni. Comme certains le diront, c’est peut-être une tentative d’un baiser qui, comme dans les meilleurs contes, transformera le vilain batracien en prince charmant et donc ici le Maca, âme-sœur de la Crapaute.