Wavre-1815--©Etienne-Hubin-(2)Suite au retour d’exil de Napoléon sur les côtes françaises à Juan- les- Pins, les souverains d’Europe se coalisent contre l’Empereur. Les armées russes et les Austro-Bavarois sont installés le long du Rhin. L’armée anglo-néerlandaise de Wellington et du Prince d’Orange est aux Pays-Bas, l’armée prussienne de Blücher veille le long de la Meuse. Le feld-maréchal prussien a en effet établi son quartier général dès le 14 mai 1815 dans l’actuel Palais provincial de Namur. Il se trouvait ainsi au centre de son armée, qui comptait plus de 100 000 hommes et s’étalait de Charleroi à Liège et de Namur à Ciney. La Belgique, où s’est réfugié le roi de France Louis XVIII, constitue ainsi le lieu de concentration des armées ennemies. Cette coalition, Napoléon décide de la faire éclater, en lançant une offensive en Belgique début juin. Celle-ci a pour objectif de se placer entre Blücher et Wellington et de les vaincre successivement. La victoire de l’armée française entrainerait le soulèvement d’une bonne partie de la Belgique occupée et, dans son sillage, la chute du gouvernement. La coalition serait alors fortement affaiblie et rendrait hésitantes les autres nations alliées, les ouvrant de ce fait aux négociations.
C’est avec une armée de plus de 100 000 hommes que Napoléon pénètre en Belgique le 15 juin. Emmanuel de Grouchy, promu maréchal de l’Empire après le retour de Napoléon, commande l’aile droite de l’armée, tandis que l’aile gauche est confiée au maréchal Ney.

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