Organisation de la retraite

La colonne de gauche, composée essentiellement du corps de Vandamme, renforcée par une unité de cavalerie lourde, devra maintenir des éléments à Wavre jusqu’à la nuit et ensuite se diriger vers Namur via Dion-le-Mont, Tourinnes et Grand-Leez pour bivouaquer à Rhisnes. Par la suite, Vandamme recevra l’instruction suivante : après l’évacuation de Namur, il se positionnera à l’entrée de Dinant pour arrêter la cavalerie ennemie et, de ce fait, permettre à l’armée de gagner Charlemont (Givet). La colonne de droite, commandée par Vichery et non Gérard (en incapacité de le faire étant donné qu’il fut blessé à Wavre), dans laquelle se trouve Grouchy et comprenant le parc et les blessés, rejoindra Namur par Corbais, Walhain et Gembloux aux alentours de laquelle elle bivouaquera. Chaque colonne marchera à la même vitesse, en parallèle, de sorte qu’en cas d’attaque ennemie, la colonne en danger pourra être secourue par la seconde.
Exelmans quant à lui reçoit l’ordre de prendre de l’avant et de veiller à l’accès des ponts et des portes de Namur. Quant à la cavalerie de Pajol, elle devra poursuivre les Prussiens en couvrant le flanc droit de Vandamme.
Blücher a chargé le lieutenant-général von Pirch de bloquer la retraite de Grouchy. Cependant, devant Wavre, le général von Thielmann ne se rend compte que trop tard que les Français ont déjà fait mouvement. Resté en retrait, craignant un ennemi en surnombre, il a perdu un temps précieux. Dans sa retraite, l’armée de Grouchy a également de la chance. En effet, les troupes de von Pirch, en position aux alentours de Gembloux depuis la veille, ne repèrent pas l’armée du maréchal qui opère sa retraite à quelques kilomètres ! Ainsi, l’armée française, épuisée et ralentie par un énorme charroi, arrive le soir à Temploux. Le mouvement s’est déroulé comme prévu. Le maréchal établit son quartier général au château du Boquet.
A l’aube du 20 juin, les Prussiens se mettent à la poursuite des Français. Mais c’est bien tard. Ceux-ci ont quitté le Bocquet à 6h et se dirigent vers Namur. Des attaques sont lancées sur l’arrière des deux colonnes. Pour protéger l’évacuation de ses troupes, le Maréchal laisse Vichery à Temploux avec ordre de retenir l’ennemi. Des affrontements ont ainsi lieu au Boquet, la défense française est vigoureuse. A Rhisnes, autour de la Falize, l’arrière-garde de Vandamme est, elle aussi, aux prises avec des Prussiens. Les combats sont violents. Heureusement, la situation se rétablit et son convoi peut poursuivre sa route. Tant les Prussiens que les Français y ont subi de lourdes pertes humaines. Vichery est toujours poursuivi par von Pirch qui finit par se heurter à Vandamme, placé sur les hauteurs de Flawinne afin de protéger la retraite.
Les combats de Namur

Dans la soirée du 20 juin, l’armée française peut donc poursuivre sa route sans encombre. Grouchy est à Dinant pour la nuit, où il se repose quelques heures, donne les ordres et s’informe des positions ennemies.
Arrivée des troupes françaises à Givet
Le 21 juin au matin, depuis Dinant, Grouchy informe l’empereur des événements. Dans la journée, les troupes sont à Givet. Le maréchal les répartit dans le fort de Charlemont et aux alentours, dans les casernes, chez les habitants et dans les villages voisins. Les vivres ne manquent pas.
Le 22 juin, le maréchal Davout donne instruction à Grouchy de se diriger vers Mézières, puis Soissons. C’est là, le 27 seulement, que les troupes rejoindront les débris de la Grande armée.




